La boîte de vitesses mécanique de retour sur la voiture électrique ?

Le maître-mot des voitures électriques en termes de mécanique est la simplification. Ainsi, la boîte de vitesses n’en est plus vraiment une, puisque tout est géré par l’électronique, qui actionne le moteur selon le mode choisi. Le rotor du moteur tourne dans un sens en marche avant et s’inverse lors de la sélection de la marche arrière. Pour le mode B, qui consiste en une plus grande régénération, il s'agit d’une commande qui augmente la résistance électrique du moteur pendant la décélération, afin de réduire la vitesse comme un frein moteur et augmenter la récupération d’énergie.

Certains constructeurs de voitures et fabricants de boîtes de vitesses ont entrepris d’installer un deuxième rapport sur leurs boîtes de vitesses. Il ne s’agit évidemment pas d’un passage de rapport physique mais d’une réduction de la démultiplication du moteur, afin de mieux coller à divers usages. Dans la pratique, cela offre un rapport spécialisé pour limiter la consommation dans les phases d’accélération, et la deuxième vitesse s’utilise sur le reste des trajets. Cette idée venant de la Formule E permet de mieux exploiter les moteurs et de moins tirer sur les batteries.

Soyons clairs, la boîte à plusieurs rapports ne serait toujours pas mécanique, puisqu’il s’agit de séparer le moteur en plages d’utilisation, de sorte à optimiser les performances du véhicule, mais aussi son efficience. Les prototypes actuellement développés utilisent un embrayage, mais il s’agit d’une simulation logicielle de passage de rapports. Si cela venait à se démocratiser, on retrouverait la possibilité de monter un rapport pour rouler de manière plus économique, ou d’en descendre un pour profiter d’un couple accru. Le tout sans rendre plus complexe la mécanique, puisqu’il s’agirait surtout d’une exploitation logicielle.